Naturaliste de terrain, je suis tout d'abord correspondant du Muséum National d' Histoire Naturelle de Paris pour le Centre de Recherches sur la Biologie des Populations d'Oiseaux (je travaille alors sur un programme d'études de dynamique de populations d'oiseaux cavernicoles en forêt de Fontainebleau en collaboration avec l'ONF), je participe à une mission ornithologique au Sénégal et entame à mon retour la rédaction d'une série de livres d'approches de la nature pour les éditions Nathan.
Aujourd'hui, je me consacre à l'écriture de fiction avec deux romans, quatre contes, un livre d'art de poésie "Sertissage" en duo avec la photographe Frédérique Marie Miñana et trois livrets de poésie.
Le parcours initiatique d'un naturaliste ne doit rien au hasard. Il y faut souvent une lente maturation, une once de curiosité, un savoureux plaisir à découvrir
et enfin une grande envie de connaître.
L'écriture procède de la même approche : une envie profonde de mettre des mots sur le papier avec l'étonnement d'un résultat improbable.
Un orage d'idées, un flux trop fort de sensations, une obligation de prendre la plume pour échapper ou circonvenir à une enfance troublée.
La solitude de l'écriture confine, parfois à une volonté de se retirer de ce monde pour en créer un autre... dans lequel on sera acteur et observateur.
Ce besoin d'écrire m'a saisi à l'adolescence pour ne jamais lâcher prise.
La plume est l'indispensable outil pour entreprendre une résurrection que l'on aurait voulu maîtriser et qui échappera souvent à notre volonté.
Un grand besoin de partage, alors, se fait jour et l'on voudrait entraîner quelques humains dans ce sillage poétique.
"Il n'est pas douteux que votre disparition signifiera le commencement d'un monde entièrement fait pour l'homme. Mais laissez-moi vous dire ceci, mon vieil ami, dans un monde entièrement fait pour l'homme, il se pourrait bien qu'il n'y ait pas non plus place pour l'homme. C'est ainsi, monsieur et cher éléphant, que nous nous trouvons, vous et moi, sur le même bateau, poussés vers l'oubli par le même vent puissant du rationalisme absolu. Dans une société vraiment matérialiste et réaliste, poètes, écrivains, artistes, rêveurs et éléphants ne sont plus que des gêneurs."
Romain Gary, 1968
Photos : tous droits réservés © bernard loyer
Un clin d'oeil à ce merveilleux groupe créole : Les Pat'Jaune
La musique mongole utilise des gammes pentatoniques et des sons évoquant divers bruits de la nature. Elle est essentiellement vocale et folklorique, et typiquement une musique de bardes, liée à la steppe et au cheval, dont la tête orne tous les instruments. Elle colporte les histoires de ces populations très isolées et ayant subi peu d'influences. Quelques extraits pour rêver.
Limitrophe de l'Italie, le département des Alpes-de-Haute-Provence est entouré par les départements des Alpes-Maritimes, du Var, de Vaucluse, de la Drôme et des Hautes-Alpes. Il peut être divisé en trois zones en fonction du relief, du climat, du peuplement et de l'économie :
Le relief compartimente la région : les vallées encaissées sont difficiles d'accès, divisant le pays en autant de terroirs ne communiquant que très peu avec l’extérieur. En 1877, 55 communes n’avaient pour seul accès que des sentiers ou des chemins muletiers.
L'aléa sismique est modéré (zone 3) à moyen (zone 4), différentes failles comme celle de la Durance étant situées dans le département.
Les villes de plus de 5 000 habitants sont Manosque, Digne-les-Bains, Sisteron, Château-Arnoux-Saint-Auban et Forcalquier.
Les prairies du département sont envahies par Xeropicta derbentina, un petit escargot blanc originaire des steppes allant du Caucase à la Croatie, qui monte par groupes sur les herbes.
La rivière principale est la Durance, qui circule à l'ouest du département. C'est dans cette vallée qu'on trouve les axes de circulation les plus importants (autoroute A51, voie ferrée, nationale). La quasi-totalité du département est dans le bassin versant de la Durance, à l'exception de l'extrême sud-est (cantons d'Annot et Entrevaux) draîné par le Var. Ses principaux affluents dans le département sont l'Ubaye, la Bléone, l'Asse et le Verdon pour la rive gauche, le Buëch, le Jabron et le Largue pour la rive droite. La Durance et ses affluents ont un caractère torrentiel, avec une transition entre le régime nival des plus hautes vallées et le régime pluvial méditerranéen en moyenne montagne et plus bas.
Le climat des Alpes-de-Haute-Provence est un climat méditerranéen dégradé par l'altitude et la latitude. De fait, si dans les basses vallées et plateaux de Haute-Provence règne un climat méditerranéen d'arrière-pays, plus contrasté que sur la côte, celui de la vallée de l'Ubaye est caractéristique des Alpes internes, avec une continentalité assez marquée : les hivers y sont très rigoureux et les étés orageux. Entre les deux, les deux influences se mélangent dans la zone des Préalpes. Les caractéristiques des deux tendances climatiques se retrouvent dans tout le département avec plus ou moins d'intensité :
De ce fait, la Haute-Provence est très intéressante pour tous les astronomes européens à la recherche d'un ciel nocturne souvent dégagé et épargné par la pollution lumineuse. De nombreux observatoires amateurs ont été construits, et l'Observatoire de Haute-Provence, un des plus grands observatoires d'Europe continentale, est un centre de recherche en astronomie très actif.
Plusieurs séjours m'ont conduit sur cette île lointaine mais très attachante. La Réunion (La Rényon en créole) est une île du sud-ouest de l'océan Indien, devenue un département et une région d'outre-mer français (DROM). Elle est située dans l'archipel des Mascareignes à environ 700 kilomètres à l'est de Madagascar et à 170 kilomètres au sud-ouest de l'île Maurice, terre la plus proche.
Bénéficiant d'un climat tropical et située sur la route des cyclones, elle présente un relief escarpé travaillé par une érosion très marquée. Elle culmine à 3 071 mètres d'altitude au sommet du piton des Neiges et abrite par ailleurs l'un des volcans les plus actifs du monde : le piton de la Fournaise. Ce dernier accroît épisodiquement la superficie de ce territoire d'environ 200 kilomètres de circonférence et qui jouit sur ses 2 512 kilomètres carrés actuels d'un endémisme exceptionnel.
Vraisemblablement repérée par les Arabes dès le Moyen Âge, La Réunion n'a été habitée qu'à compter du milieu du XVIIe siècle, soit environ 150 ans après son apparition sur les portulans des navigateurs portugais. Jusqu'alors connue sous le nom de Mascareigne, elle devient sous celui de Bourbon une escale de la Compagnie française des Indes orientales sur la route des Indes puis, à partir des années 1710, une véritable colonie pratiquant la culture du café. Devenue une société de plantation, elle passe ensuite sous le contrôle direct du roi de France dans les années 1760 avant d'être réaffectée à l'industrie de la canne à sucre au terme des Guerres napoléoniennes. Elle est définitivement rebaptisée de son nom actuel et l'esclavage y est aboli en 1848. Malgré l'engagisme, qui se pratique jusque dans les années 1930, il s'ensuit une crise économique rampante à laquelle un terme ne sera mis qu'à la suite de sa transformation en département français en 1946.
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